Sur cette étrange transposition « dans un cadre idéaliste » de l'atomisme matérialiste d'Epicure ou de Lucrèce, voir l'article déjà cité de Myriam Roman: « L'art et la science au temps de William Shakespeare ». Reste que Hugo raisonne comme si l'hypothèse d'un « atome stellaire » était autorisée par l'existence prouvée de « l'atome floral » - formule dont nous n'avons trouvé aucune autre occurence ailleurs.

L'effort des articles ATOMISME et CORPUSCULAIRE (Physique) de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert pour censurer l'atomisme antique, le cantonner à la physique et préserver l'immatérialité de l'âme fait apprécier la hardiesse de l'oxymore conceptuel, l'atome-âme, forgé par Hugo.